Vers la digitalisation des universités marocaines

“Hespress” a publié aujourd’hui un article de Zineb Jazouli, intitulé « Vers la digitalisation des universités marocaines », pour laquelle j’ai fourni une déclaration portant sur le sujet de l’article.

Le site www.sdtconsulting.ma republie cet article pour toutes fins utiles

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Vers la digitalisation des universités marocaines ?
/ lundi 27 novembre 2023 – 01:23

Le ministère de l’enseignement supérieur et le ministère de la transition numérique ont récemment annoncé un partenariat qui prône la mutation numérique dans les universités marocaines. Savoir travailler avec l’outil informatique n’est plus un luxe dédié à une certaine tranche, il est désormais une nécessité imposée par la modernisation.

Ainsi, Abdellatif Miraoui, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation s’est exprimé devant la presse en déclarant que « nous voulons que la jeunesse marocaine soit à jour en ce qui concerne le numérique dans le cadre du plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Nous avons intégré l’intelligence artificielle et le numérique dans tous les niveaux que ce soit une licence de droit ou en économie. Tous les domaines d’étude bénéficieront de module obligatoire traitant de l’intelligence artificielle. Le numérique, l’internet est un immense changement ».

En complétant ses propos, Ghita Mezzour, ministre de la transition numérique et de la réforme de l’administration a déclaré que « cette formation touche aussi la programmation, l’intelligence artificielle, le Big Data, la cybersécurité et d’autres domaines. Toutes les régions du Royaume sont concernées, ces jeunes auront des opportunités de travail importantes, ils vont contribuer grandement au changement numérique que connaît le Maroc ».

Pour mieux cerner l’aboutissement de ce partenariat prometteur, Hespress Fr a sollicité Slimane El Omrani, Chercheur en transformation numérique et l’administration publique qui nous a affirmé que « l’accord entre les ministères de l’Enseignement supérieur et le ministère de la transition énergétique est crucial, il contribuera à perfectionner le diplôme marocain ».

« Bien entendu, l’objectif déclaré est de 22.500 diplômés par an d’ici 2027. Aujourd’hui, ce nombre n’est que de 8.000 diplômés par an. Mais le modèle de développement fixe un horizon autour de 2035, affirmant que nous porterons à 50.000 le nombre de spécialisations ou de compétences dans le domaine numérique dans toutes les spécialisations et tous les niveaux d’ici 2035 », ajoute l’expert en numérisation.

Un objectif prometteur mais avec les difficultés dont souffre l’étudiant marocain il faut fournir plusieurs efforts afin d’y arriver, juge-t-il, soulignant que « la numérisation est bénéfique pour les citoyens et présente de nombreux avantages pour tous les groupes ».

Il ne fait aucun doute que l’intégration de la numérisation à l’université peut avoir un impact positif sur les étudiants. En mettant en avant les aspects positifs que peut porter ce partenariat, le spécialiste nous révèle que « ce projet a des effets avant même que l’étudiant n’entre à l’université, c’est-à-dire que dans le suivi de la candidature, les étapes sont numériques, surtout dans les institutions à polarisation limitée. S’il possède une compétence numérique, il peut envoyer la candidature et mener à bien son projet scientifique ».

Par ailleurs, « l’inclusion de la numérisation ne date pas d’hier, c’est un projet porté par le Maroc depuis des décennies. Cette collaboration vient renforcer un trajet mené depuis très longtemps », précise notre intervenant.

En répondant à notre question qui s’est focalisée sur les bénéfices de ce changement, notre interlocuteur nous a transmis ses attentes en disant que « l’inclusion numérique accélère la recherche scientifique, depuis la préparation des présentations en auditorium jusqu’à la préparation des projets de licence, de master et des thèses de doctorat. Aujourd’hui, la numérisation offre une très grande possibilité car l’étudiant cherche dans les références disponibles sous forme numérique. Il n’a plus besoin de passer des heures dans les bibliothèques. Il est également possible de faire des recherches bibliographiques sur les plateformes numériques. Cela signifie qu’il existe des universités mettant à disposition des références numériques au profit des étudiants-chercheurs ».

En suivant le parcours de l’étudiant marocain, l’expert nous confirme que même après l’obtention du diplôme, la numérisation joue un rôle dans le développement des performances des étudiants. Selon lui, « les universités et écoles marocaines nous apportent des compétences technologiques capables de produire des solutions techniques de haute qualité utiles à la gestion des affaires publiques à travers logiciels informationnels ».

Une bonne formation numérique offre à l’étudiant « la possibilité d’intégrer facilement le marché du travail qui s’intéresse de plus en plus au numérique », ajoute-t-il.

Cependant, tout ce qui brille n’est pas or, le revers de la médaille n’est pas si prometteur, « malheureusement, l’utilisation frivole de la technologie numérique nuit à la formation et aux acquis de l’étudiant marocain », soulève le spécialiste. « L’étudiant est victime de cette trivialité. Même au niveau des études, l’étudiant peut tomber facilement dans le prêt à porter », réitère-t-il.

En conclusion, le spécialiste soulève un autre problème qui entrave la numérisation des universités marocaines, « bien que la numérisation soit intégrée, le papier continue de dominer à une époque où le numérique offre un très grand potentiel d’augmentation de l’efficacité »


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تعليقات
تعليق 1
  1. Bouayad

    Je ne crois pas un mots de ça, sans un décret qui oblige tous les établissements universitaires de vulgariser, d’approuver et de publier tous les processus et procédures professionnelles et de gouvernances de tous les aspects universitaires

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